ZFE : quels impacts pour les motos et scooters ?
Les Zones à Faibles Émissions (ZFE), mesure phare du gouvernement pour lutter contre la pollution dans les agglomérations, se déploient progressivement dans toute la France. Ces zones, conçues pour améliorer la qualité de l’air dans les zones urbaines, imposent des restrictions de circulation aux véhicules polluants, incluant les motos et scooters. Pour de nombreux utilisateurs de ces deux-roues, les ZFE ont déjà un impact significatif sur leur quotidien. Focus.
Qu’est-ce qu’une ZFE ?
Les ZFE sont des périmètres géographiques urbains où l’accès est restreint aux véhicules les plus polluants. L’objectif principal est de réduire les niveaux de particules fines et de gaz à effet de serre (CO2, NOx…), contribuant ainsi à améliorer significativement la qualité de l’air dans les villes.
La responsabilité de la mise en place des ZFE incombe aux collectivités locales. Chaque commune définit son propre périmètre de ZFE et le calendrier de mise en application, tels que l’heure, le jour de la semaine et le type de véhicule. Certaines villes ont déjà instauré des restrictions strictes, tandis que d’autres prévoient une mise en œuvre progressive. Pour le moment, seulement 12 ZFE sont en activité, mais en 2025, ce seront une quarantaine de villes qui appliqueront un périmètre ZFE.
Quels impacts pour les deux-roues motorisés ?
Le dispositif s’appuie sur les vignettes Crit’Air, qui classent les véhicules en fonction de leur niveau de pollution. Depuis 2024, les motos et scooters immatriculés avant le 1er janvier 2007 (Crit’Air 3 & 4) se voient interdire l’accès aux ZFE.
Pour circuler dans une ZFE, il est donc impératif d’apposer une vignette Crit’Air sur son deux-roues. Cette vignette permet aux autorités de contrôler l’accès aux zones restreintes et d’appliquer les sanctions en cas de non-respect. En cas d’absence de vignette, les contrevenants s’exposent à une amende pouvant aller jusqu’à 135 euros, ainsi qu’à la mise en fourrière de leur deux-roues. Par ailleurs, le non-respect des règles établies par les ZFE entraîne une amende forfaitaire de 68 euros, amende pouvant atteindre 450 euros en cas de récidive.
Pour obtenir la vignette Crit’Air, les propriétaires de motos et scooters doivent suivre certaines étapes. D’abord, déterminer la classe environnementale de leur véhicule selon la motorisation (essence ou diesel) et l’âge du véhicule. Ensuite, la commande de la vignette se fait en ligne sur le site de l’Agence Nationale des Titres Sécurisés (ANTS), pour un coût de 3,62 euros, frais d’envoi inclus. Enfin, la vignette doit être apposée à un endroit visible du véhicule.
Quelles alternatives ?
L’introduction des ZFE modifie radicalement les pratiques de mobilité. Les motards doivent par conséquent envisager de nouvelles solutions pour se conformer aux régulations. La solution la plus évidente reste l’adoption de véhicules moins polluants, notamment les motos et scooters électriques, qui ne sont pas soumis aux mêmes restrictions de circulation.
Pour des déplacements strictement urbains, d’autres solutions peuvent être envisagées, sans abandonner totalement son deux-roues thermique que l’on réservera plutôt aux sorties du week-end à l’extérieur de la ville. Les trottinettes électriques, les vélos électriques, mais aussi les transports en commun et le covoiturage (avec un véhicule répondant aux critères de la ZFE) offrent tous une solution mobilité adaptée à ces nouvelles contraintes. L’utilisation de systèmes de transports partagés, comme les scooters en libre-service ou les flottes de moto-taxis, peut également être envisagé.